Comme je suis un peu fâchée avec les teintures capillaires (qui ont explosé d’un point de vue commercial mais qui semblent de plus en plus nocives : à savoir accusées d’être à l’origine de certains cancers, hum, pas glop), j’aimerais bien trouver une solution pour colorer les cheveux sans passer par la case teinture en boîte.
Il ne s’agira cependant que de donner une couleur d’ensemble et non pas de teindre au sens de ce que l’on fait chez un coiffeur. Et pour cause, les teintures pénètrent dans le cheveu et c’est d’ailleurs ce qui pose problème.
Les teintures végétales quant à elles se contentent de gainer le cheveu (donc restent dessus et n’entrent pas dedans), ce qui certes dure moins longtemps mais ce qui présente l’avantage : 1) d’être moins agressif et nocif, 2) de renforcer le cheveu car les plantes utiliser, comme par exemple le henné, sont bénéfiques pour ce type d’emploi.
Evidemment, le bas blesse en ce que le henné roussit (oh, c’est vilain comme expression) le cheveu. Perso, j’aime bien : ayant la peau plutôt claire avec des tâches de rousseur quand fait soleil, roussir ne me dérange pas. Sinon, pour les brunettes qui veulent le rester parce qu’elles le valent bien, il y a aussi des solutions « naturelles », comme le brou de noix ou l’indigo par exemple (de savants mélanges sont déjà tous prêts chez Aroma-Zone…)
Alors ma tambouille :
Mon objectif était ici d’apporter de la couleur mais aussi de traiter le cheveu.
Alors, j’ai commencé à faire un macérat de henné (de l’eau très chaude mélangée à du henné à préparer à l’avance). Pendant ce temps-là, j’ai également préparé du henné (en pâte, comme classiquement) en rajoutant toutefois un peu d’huile de macadamia bio.
J’ai ensuite commencé à faire chauffer du BTMS et du Conditionner Emulsifier (émulsifiants conditionneurs capillaires de chez Aroma-Zone ; 5 gr chaque) avec de l’huile de macadamia (15 ml ici et à peu près la même chose dans la pâte de henné de départ), puis j’ai rajouté progressivement le macérat de henné qui donne une couleur, euh comment dire, roots.
Comme j’avais pas mal de macérat (donc de phase aqueuse), j’ai obtenu quelque chose d’assez liquide. ajouter progressivement la pâte de henné tiède.
Ajouter ensuite : acide lactique (rectificateur de pH ; 40 gtes) et protéine de riz (fortifiant capillaire : 20 gtes).
Comme il s’agit d’un produit que l’on utilise aussitôt fait, il n’y a pas de conservateur.
Au final, j’ai obtenu un produit plutôt fluide : mais j’ai tellement de mal à appliquer du henné en pâte, tout seul, que je préfère de loin ce type de texture.
Garder sur les cheveux pendant un certain temps (selon l’intensité du reflet désiré) : j’ai mis un film plastique (alimentaire) dessus à la fois pour renforcer l’action mais aussi pour ne pas que ça dégouline partout. Et ça a tenu… Perso, je l’ai gardé trois heures… mais on peut faire plein de choses à côté pendant ce temps-là, sauf peut-être aller se balader en ville…
C’est vrai qu’il faut beaucoup rincer (comme le henné en général), par contre les cheveux sont hyper doux. J’ai été très étonnée par la couleur que je n’avais pas prévue si « rousse » mais bon j’aime bien quand même. Je pense que pour quelque chose de moins prononcée deux heures suffiraient.
Par contre c’est hyper dur de prendre en photo des cheveux, j’ai pas réussi à faire une seule photo nette, c’est très flou mais au moins on a une idée de la couleur.